Sous la robe, rien

Milan. Il reste peu de jours jusqu’aux défilés de présentation du prêt-à-porter. Le monde de la mode est en ébullition. Français, Japonais, Américains, tous attendent les nouvelles collections printemps-été 1984, qui seront présentées par les stylistes milanais : Salvatore Vassalei, dit “le Duc”, Luca Zarbonni, dit “le Tzar”, Luigia Brambilla, dite “Anassagora”. Mais Anne Sunsine. le très beau modèle américain, est trouvée morte – on suppose d’une overdose – dans une chambre d’hôtel. Et le cadavre disparaît avant que la police n’arrive. Comme disparaît aussi Marco Parma, directeur de Vénus, le magazine de mode, dont le dernier numéro déjà à l’impression offrait Miss Sunsine en couverture. Au fil des heures, le mystère s’épaissit : des revendications terroristes, des messages de la Mafia, des avertissements, des menaces, des chantages, des ombres qui affleurent de passés pas toujours très clairs. Le lecteur est continuellement entraîné sur des pistes qui apparaissent de prime abord très sûres ; mais, quelques pages plus loin, il s’aperçoit qu’il s’est fourvoyé : une trace dément l’autre, un nouvel indice le contraint à revenir sur ses pas… Qui est l’auteur, ce Marco Parma qui a poussé la provocation jusqu’à prêter son nom à l’un de ses personnages ? Un écrivain très connu, dit-on en Italie, où le livre fait grand bruit – qui en fera plus encore quand un film, nécessairement, en naîtra. Sotto il vestito, niente – Sous la robe, rien – un “policier” éblouissant de sophistication, d’invention et d’humour, comme seul le pays le plus intelligent d’Europe peut en produire.